Grossesse et préparation à la naissance / Sophrologie

Selon Monique Bydlowski (1991) la grossesse et l’accouchement sont « le moment d’un état psychique particulier, un état de susceptibilité ou de transparence psychique ou des fragments de l’inconscient viennent à la conscience ». Effectivement la grossesse peut être source d’angoisse ou de peurs inconscientes en lien avec l’approche de l’accouchement et les changements que cela représente dans son corps et dans sa vie.

C’est une période de vulnérabilité affective, physique et psychologique pendant laquelle des nouvelles sensations et émotions peuvent ressurgir, quelques fois des souvenirs enfouis refont surface à travers des cauchemars, les insomnies, l’anxiété ou d’autres symptômes.

Les techniques de respirations, de relaxation dynamique et les visualisations vont vous permettre d’accueillir et d’être à l’écoute de votre corps et de votre bébé, de vivre ces transformations personnelles avec sérénité.

Les séances de sophrologie vont vous apporter différents éléments d’aide en fonction du moment de votre grossesse et des symptômes présents. Mon travail est d’adapter les séances en fonction de vos besoins actuelles en prenant en compte votre histoire personnelle et le vécu de votre propre accouchement.

Pendant ces séances de préparation à la naissance (entre 6 et 10 séances) vous allez pouvoir visualiser les différentes étapes de l’arrivée de votre bébé de manière positive (la préparation de la chambre du bébé et de ses vêtements, le séjour à la maternité, le départ à la maternité, l’anticipation des contractions utérines, le bébé qui arrive et que vous visualiser contre vous).

Anticiper de façon positive les différentes phases de la grossesse, le déroulement de l’accouchement et les visualisations positives vont envoyer des messages positifs dans votre subconscient, ce qui va vous aider à vivre cette période sereinement.

Les visualisations permettent aussi d’amplifier l’état de relaxation (comme par exemple la visualisation du paysage ressource), mais aussi de détourner votre attention de la douleur. Les recherches récentes sur l’imagerie mentale ont démontré que les zones du cerveau activées lors d’une visualisation, telles que le cortex pariétal, sont les mêmes que celles qui traitent l’information de douleur, de sorte que plus le cerveau est occupé à traiter les informations d’une visualisation, plus l’information de douleur est court-circuitée. Pour que le cerveau puisse prendre en priorité le chemin d’une visualisation et pas celui de la douleur qui peut être intense, il est important qu’il soit conditionné et entraîné. Il faut donc entrainer son cerveau régulièrement aux visualisations pour que cela puisse devenir un automatisme.

Les techniques de respiration et de relaxation vont vous apprendre à détendre votre corps, à se relaxer pour pouvoir se reposer et récupérer en cas de fatigue ou d’effort intense comme entre chaque contraction le jour de l’accouchement. Plus vous allez vous entraîner à être en lien avec vos ressentis corporels et votre bébé et plus vous saurez intuitivement ce qu’il convient de faire le jour de l’accouchement et même au-delà, afin de répondre aux besoins de votre bébé.

La communication, même en visualisation avec l’enfant est très importante puisqu’elle permet de maintenir le lien avec l’enfant tout au long de l’accouchement. Aussi, elle favorise la production d’ocytocine, hormone qui favorise les contractions, mais qui a aussi une action anesthésiante sur le bébé. Ainsi, le fait de penser à lui avec le cœur, de lui envoyer des messages d’amour, de l’encourager, l’aide physiquement à traverser cette épreuve de la naissance, en plus du soutien moral que cela lui apporte.

« Si regarder en arrière te cause du chagrin et regarder en avant t’inspire de la crainte, alors regarde à côté de toi : j’y suis… »